« C'est une affaire dangereuse, Frodon, de sortir de chez toi. Vous prenez la route, et si vous ne gardez pas vos pieds, vous ne savez pas où vous risquez d'être emporté. --J. R. R. Tolkien
Il s'agit du récit épique de mon voyage à la manière d'un hobbit à travers la chaîne de montagnes sud-africaine qui a inspiré le Seigneur des Anneaux de Tolkien. Continuez à lire pour apprendre à planifier vos propres aventures de hobbit.
J'étais agité, anxieux, en quête d'aventure, frustré par moi-même. Je vivais à Port Elizabeth, en Afrique du Sud, depuis trois mois maintenant, lors d'un voyage d'études à l'étranger au cours de ma première année de premier cycle. Aussi glamour que cela puisse paraître, je me sentais refoulé. Pour maintenir ma relative santé mentale (une affirmation discutable même au mieux), je dois généralement sortir camper au moins tous les trois mois, donc le temps presse. Avec la limite d'un sac de 50 livres pour mes quatre mois à l'étranger, je n'avais pas pu apporter de matériel de camping - je n'avais ni tente, ni sac à dos, ni poêle, ni matériel de couchage. Totsiens, la raison. J'ai arpenté le salon de notre appartement.
"Hé, regarde ce que j'ai trouvé", dit Collin en désignant son ordinateur portable. Un Internet de mauvaise qualité avait enfin chargé la page que nous attendions depuis dix millénaires. "Ils fournissent tout votre équipement et un guide!"
"Attends, vraiment?" mon enthousiasme était palpable. Je me suis penché, les doigts littéralement croisés, pour regarder le prix.
2 900 rands.
J'ai fait quelques calculs rapides. (Lire : j'ai sorti mon smartphone pour calculer le taux de change en USD). 198,35 $ US. Pendant trois jours. Équipement, nourriture et guide inclus. Mon cœur fit un bond.
« Tout à fait faisable ! » » annonça Collin.
Je ne savais pas que je serais prêt à payer toutes mes économies (pour être honnête, ce n'est probablement pas beaucoup plus de 200 $ à ce stade…) pour la randonnée dans laquelle j'étais sur le point de me lancer.
Les détails : Nous avons réservé une randonnée guidée de 3 jours à travers les montagnes du Drakensberg avec la société Soul Adventures pour environ 200 $ par personne. Quatre d'entre nous ont fait ce voyage de leur vie. Ces frais comprenaient le matériel (un sac de randonnée, un sac de couchage, un matelas, des bâtons, un poêle et une tente), tous les dîners et petits-déjeuners ainsi qu'un guide.
Transport : Pour vous rendre de Port Elizabeth (PE) au Drakensberg, NE FAITES PAS COMME NOUS L'avons fait. Nous avons loué une voiture et avons emprunté la N2 (environ 13 heures). Pour être honnête, tout s’est bien passé et nous sommes restés en sécurité. Mais après des recherches plus approfondies après la randonnée, nous avons appris que la N2 est l'une des autoroutes les plus dangereuses d'Afrique du Sud, en particulier le tronçon que nous avons parcouru. Sans parler des tableaux de vitesse non marqués que nous frappons à 100 km/h, de mon manque d'habileté avec un levier de vitesse de l'autre côté de la route, d'un zèbre dont le derrière ne sera peut-être plus jamais le même, d'une bande d'enfants riant à la façon dont nous avons demandé. pour l'essence, un gros rocher invisible et un malheureux chat, RIP. (Je n'admettrai pas que nous sommes rentrés toute la nuit... désolé maman.)
Hébergement : À notre arrivée à Bergville, nous avons séjourné dans une auberge pour routards appelée Amphitheatre Backpackers Lodge.
L'endroit était fantastique - une cuisine délicieuse, un excellent bar et une atmosphère unique. Je n'ai pas beaucoup dormi à cause des gros ronflements provenant de la couchette en dessous de moi, mais je me suis réveillé suffisamment reposé pour commencer.
Nous avons pu contacter notre guide, Bruce, via un téléphone sud-africain qu'un de mes amis avait acheté pour les quatre mois (aucun de nous n'avait de service international). Bruce nous a accueillis à notre hébergement avec une voiture pleine de matériel et des mollets aussi gros que ma taille. J'ai essayé de ne pas faire d'erreur : ce type était dans une forme incroyable.
Jour 1 : Randonnée dans les champs sud-africains
Nous avons sélectionné des packs, bâtons, sacs de couchage et matelas. Bien sûr, aucun équipement n'était parfait : la sélection d'un sac à dos bien ajusté est un processus complexe, et je ne m'attendais pas à être totalement à l'aise avec un type de sac à dos « taille unique ». (À ce stade de ma vie, je ne connaissais pas le confort, la familiarité et la pure joie que mon Osprey Ariel m'apporterait.) Nous avons rapidement roulé nos vêtements et préparé quelques collations. J'ai demandé à Bruce ce que nous faisions pour l'eau : avait-il des comprimés d'iode ou un filtre.
"Non, l'eau est totalement potable, nous passerons par de nombreux ruisseaux." J'ai regardé mes amis, dubitatif. Nous avions chacun fait un stock de très grandes bouteilles d'eau en plastique au dépanneur au préalable, mais il était impossible que celles-ci tiennent les trois jours, surtout pour l'eau de cuisson. J'ai haussé les épaules. Bruce faisait ça depuis des années avec beaucoup de touristes... avec un peu de chance, mes intestins ont survécu. Nous nous sommes entassés dans la jeep avec nos sacs de plus de 50 livres sans nous interroger davantage sur l'eau.
Lorsque nous avons atteint le début du sentier, Bruce a garé la jeep et je suis resté essoufflé au pied du majestueux Burg, avec l'impression que Gandalf lui-même venait de frapper à ma porte et de m'entraîner dans un tourbillon d'aventure. Pendant un instant, j'aurais aimé avoir les pieds poilus et coriaces d'un hobbit - je n'avais pas pu me procurer de chaussures de randonnée, j'ai regardé mes Brooks Glycerins et j'ai haussé les épaules - Bruce portait également des chaussures de course. Nous sommes partis.
La première journée de randonnée a été assez facile – plate et simple. Le camping pour cette nuit-là n'avait rien de spécial, toujours au fond de la vallée. De petites habitations aux couleurs vives, appelées rondavels, égayaient le paysage, et de petits enfants ou des hommes avec du bétail nous suivaient pendant notre randonnée, regardant ouvertement mes cheveux et demandant des bonbons. J'étais parfaitement conscient de mon privilège blanc, quelque chose que je n'avais jamais ressenti dans une zone sauvage auparavant, mais j'ai été obligé d'y faire face et de commencer à réfléchir davantage. Même le nom Drakensberg (en afrikaans pour « montagne du dragon ») trahit l'histoire brutale de la colonisation et les empreintes digitales dévastatrices laissées aujourd'hui sur les lieux. Pour en savoir plus sur l'histoire du Drakensberg (en zoulou, l'une des onze langues nationales d'Afrique du Sud et nom d'une tribu indigène, les montagnes sont appelées uKhahlamba, ou « barrière de lances »), vous pouvez consulter http://drakensberghikes.com/drakensberg /histoire-et-culture
Jour 2 : Ascension des montagnes du Drakensberg
Le deuxième jour était l'ascension. Nous avons levé le camp tard, après un délicieux petit-déjeuner, car nous devions marcher pendant 4 heures au total et moins de kilomètres. Le gain d'altitude était raide, la marche encombrante, la randonnée pénible. J'ai été immédiatement reconnaissant pour ma pratique du cross-country et de la piste DIII. Bruce ne semblait pas affecté par l'inclinaison et l'altitude soudaines, et après l'avoir interrogé un peu, nous avons découvert que le parcours le long duquel il nous conduisait était un marathon de trail - conçu et gagné par lui ! En fait, Bruce était un coureur de trail très respecté (Bruce Arnett, organisateur du marathon de Mnweni et légende du trail), avec plusieurs ultras à son actif. Maintenant, j'ai compris les mollets massifs. J'ai travaillé dur pour ne pas en rester bouche bée.
Au quart environ de la montée du col, nous avons entendu un bruit de sabots. En levant les yeux, j'ai vu environ deux douzaines d'ânes descendre le col, chacun avec deux sacs de 50 livres attachés sur le dos.
« Sebona », disions-nous aux hommes qui accompagnaient les ânes tandis que nous nous écartions pour les laisser passer.
« Yebo », ont-ils répondu à la salutation traditionnelle zouloue.
Lorsque nous avons atteint le sommet du col, Bruce a fait remarquer : « C'était certainement beaucoup de dagga. »
Nous nous sommes regardés avec des yeux comme des soucoupes, et je n'ai pas pu empêcher ma mâchoire de tomber cette fois. Dagga est le mot afrikaans pour marijuana. Nous venions de voir de véritables mules de drogue. J'étais choqué.
"Ils l'importent du Lesotho, illégalement, évidemment", a expliqué Bruce. Je peux honnêtement dire que je ne m’attendais jamais à voir ça de ma vie. Cette nuit-là, nous avons estimé qu’il s’agissait d’herbe à plus de 5 millions de dollars.
Au sommet du sommet, j'ai été stupéfait de trouver une prairie parfaitement plate : les montagnes étaient en réalité de gigantesques plateaux. Bruce a expliqué que ces montagnes ont été formées par l'érosion et les intempéries, c'est-à-dire par une force descendante plutôt que par la force ascendante de la collision de plaques tectoniques (pensez aux Rocheuses). Je pouvais clairement voir l'inspiration de Tolkien dans les flèches escarpées et les plaines vertes vallonnées. Pendant un instant, j'ai tressé mes cheveux et j'ai fait semblant d'être Legolas. Tolkien, né et élevé à Bloemfontein (à moins d'une heure de route du Berg) a toujours été l'un de mes auteurs préférés, et mettre les pieds dans le lieu de naissance du Seigneur des Anneaux, c'était comme entrer dans un rêve... ou au milieu Terre. J'ai commencé à appeler Bruce Gandalf dans ma tête.
Nous avons rempli nos bouteilles d'eau du ruisseau et avons suivi Gandalf sur un chemin étroit creusé dans la falaise. Il nous a conduits jusqu'à une grotte à flanc de falaise, nécessitant un peu d'escalade technique au cours de laquelle ma vie a défilé devant mes yeux, mais cela valait vraiment le coup de passer la nuit sous les étoiles dans cette grotte de montagne à 10 000 pieds d'altitude. Nous avons abandonné la tente et avons dormi à la belle étoile. J'ai vu 10 étoiles filantes en une heure. Glorieux.
Jour 3 : Lever de soleil sur les montagnes sud-africaines
Le réveil a été l’expérience la plus époustouflante que j’ai jamais vécue de ma vie. Les mots ne peuvent pas le décrire, je vais donc laisser l'image faire une tentative.
Après avoir levé le camp, nous sommes partis à travers cette prairie à 10 000 pieds d'altitude, en direction du bord où des flèches rocheuses s'élevaient parmi des volutes de nuages. À mesure que nous nous rapprochions, des centaines d’oiseaux massifs sont devenus visibles – certains tournant même à quelques mètres de nos têtes, si près que je pouvais entendre le vent bouger sous leurs ailes. J'ai retenu mon souffle, regardant les tours de la colonie, chérissant ce moment avec ces créatures majestueuses au sommet du monde. Je n'ai jamais voulu partir et je me tenais au bord, les bras tendus, voulant que Gandalf m'apporte un aigle sur lequel voler.
Nous avons fait toute la descente ce jour-là et Bruce a commencé à nous apprendre à courir sur sentier - mon Brooks s'est avéré utile par la suite. Au début, la bousculade était terrifiante, les 50 livres d'équipement mal ajusté rebondissant de manière incontrôlable sur mon dos. Mais après avoir suivi les traces de Bruce pendant environ un kilomètre, j'ai commencé à comprendre.
« Assurez-vous que vos yeux sont à cinq pas de vos pieds », a déclaré Bruce. J'ai recentré mon regard plus loin sur le sentier, inclinant mes hanches vers l'avant – c'était comme par magie. Je pouvais lire la trace et anticiper où mes pieds allaient tomber d'un seul coup, et j'avais immédiatement l'impression de voler. Je n'ai jamais voulu m'arrêter.
Mais finalement, la descente s'est terminée, le sentier a pris fin et nous nous sommes entassés dans la jeep, étourdis par l'aventure.
1 commentaire
First of all I haft to say how Amazing and Beautiful the Mountains are in south Africa and Lesotho Thanks for sharing the Beauty of all the mountains and trails and the story of all the fun and adventure and hard work hiking the trails and the clime of these Beautiful mountain there is so Much Beauty out there to exsplore in the greater out doors .